Douce du matin, heureux calins. Le réveil au ralenti que j'anticipais depuis des mois était enfin arrivé. Journée libre, pas grand chose à faire.. a part préparer le party de noël du 24 décembre.
Dame Nature a décidément décidé de faire la vie dure cette année. L'age avancé de ma maison allait requérir un pelletage et un déglacage du toit avant les températures chaudes qui nous sont promises pour dimanche le 23. Cela en plus des préparatifs constituerait l'essentiel des trucs à faire. Le fils de Douce avait son patin matinal hebdomadaire en cette journée du samedi, alors le matin calin fut légèrement écourté par la séance du patin, mais en cette journée spéciale, on avait le droit de garder son pyjama à l'aréna. Le spectacle des enfants faisant du patin en pyjama et en jaquette valait son coup d'oeil. Manquait seulement les airs poqués caractéristiques aux levers en pyjamas, qui était remplacé par des sourires complices des enfants profitant du moment spécial pour montrer les habits de dodos dont ils étaient fiers à leur amis patineurs.
Douce et moi quittâme le patin pour se diriger vers mon logis centenaire, histoire de pelleter un peu. Douce allait faire un peu de ménage et de réaménagement, ou peut-etre même emballer les cadeaux qui restaient à emballer pendant que moi je montais d'un étage avec mes propres instruments de nettoyage, une pelle-racloir, et une pelle-traineau. Le toit avait un bon pied de neige accumulée condensée par les vents, et ramollie par le temps qui se réchauffait. Sans compter celle changée en glace, compressée par les chutes précédentes de mon autre toit. La tâche s'annoncait ardue, et longue. Beaucoup de temps avec moi même en perspective.
Peut-être que l'altitude affectait mon cerveau, mais tout en pelletant mon toit, mon esprit entra dans un état second. Le froid léger combiné à une activitée répétitive et le petit sentiment de vertige en déversant la neige sur le bord eurent un effet engourdissant pour mes facultées cérébrales, et mes pensées se mélangèrent en toutes sortes de sujets divers, en se déconnectant progressivement du corps qui continuait à effectuer cette tâche ingrate.
Je pensai à Douce, qui s'affairait dans la maison. L'ayant laissée à elle-même dans ma maison, qu'avait-elle bien pu trouver pour s'occuper.. Et c'était l'anniversaire de naissance de mes garcons jumeaux. Étaient-ils en train de souffler leur bougies, ou d'ouvrir leurs cadeaux, savouraient-ils des gateries d'anniversaires ou étaient-ils tout bêtement en train de jouer avec leur nouveaux jouets. Je m'imaginais mes enfants en train de s'amuser avec des petites figurines des pirates des caraibes, de s'inventer des mondes fantastiques avec des blocs légos, de faire des courses interminables avec leurs voitures. Je pensai également à mon amie J., celle qui rêvait de faire carrière de chanteuse country. Aurais-je l'occasion de l'inviter à mon rendez-vous karaoké bi-mensuel? Que penserais Douce de l'invitation de cette amie? En serait-elle contente?
La neige avait pratiquement rejoint le niveau du sol, restait quelques pelletées gelées sur le toit de goudron, pelletées qui allaient attendre la fonte promise pour le lendemain. Je n'avais pas réussi à déglacer complètement la gouttière, cela irait à demain matin. Mon cerveau se reconnectant progressivement avec mes membres, ces derniers l'avisaient de leurs faiblesses; j'étais épuisé par le pelletage.
De retour à l'intérieur, j'eus au moins la réponse à l'une de mes divaguations. Douce jasait sur internet, avec ses contacts de MSN. Elle s'était reposée un peu pendant que je m'activais sur le toit. Elle était aux dernières nouvelles de ses amies d'Europe, et d'un peu moins loin. Elle était de bonne humeur. C'était l'essentiel. Restait les cadeaux à emballer, ce qui se fit en un éclair. Gameboys, manettes de jeu, cadeaux de ma Douce, tout était maintenant prêt pour le dessous du sapin. Sapin qui n'était pas localisé dans ma maison, mais à la demeure de Douce. Les cadeaux prirent donc le chemin d'une caisse de carton.
Après un souper légèrement arrosé, et avoir classé les quelques 300 CD et DVD dans leur nouvel étui, restait à finir la soirée par un petit film, bien collé au lit avec Douce.
Nuit.
Matin.
Réveil tout en luxure, Douce et moi d'un commun accord se levèrent pour déjeuner. Un bruit singulier m'alerta, craignant que ce ne soit mauvais augure, je me précipitai au salon. Ma maison était triste. Elle pleurait de la fenêtre. Sans doute que la douce température annoncée la rendait morose, ou encore elle en pleurait de joie. Toujours est-il qu'il fallait mettre un terme à ce chagrin avant qu'il n'attaque le divan, ou pourrisse le plancher. Probablement que la neige en tran de fondre s'infiltrait par un quelconque interstice du toit, et coulait par le cadre de la fenêtre du salon. Urgence pelletage! Douce en profiterait pour prendre un bain...
Armé de ma pelle-racloir, j'entrepris de terminer de nettoyer la neige qui avait fondue pendant la nuit, et de vider l'étang de larmes qui s'était accumulé au bout du toit, englacé par une grosse accumulation dans la gouttière. Un peu de hache et de sel, l'affaire serait réglée en un rien de temps. Le déjeuner qui suivit était un vrai régal, et il nous permettrait de tenir jusqu'au souper.
Destination: Karaoké!
Vêtus de nos chapeaux-bonhommes de neiges, le karaoké allait une fois de plus être la victime de mes pitreries, et des applaudissements de Douce, qui appréciait beaucoup les singeries que je prenais un malin plaisir à faire, devant une foule qui en redemandait en rigolant. Blue Christmas de Elvis Presley et Fantastique des Denis Drolets subirent une refonte, dont Elvis lui-même aurait été fier. Je fis mon tabac habituel.
Avec toute la hâte qui me restait, la seule chose qui manquait à ma journée arriva vers 5hrs pm, mes 3 enfants qui allaient passer Noël chez Douce avec moi s'empressèrent d'embarquer dans mon bolide qui eut l'excellente idée de prendre le chemin du retour. Apres une salade bien méritée les petits baignés, l'histoire racontée, je me retrouvai assis au salon, le père noël passé, et Douce qui me regardait amoureusement, assise sur le divan, avec une petite pointe d'impatience dans son regard. Blog quand tu me tiens... Ok. Fini.
dimanche 23 décembre 2007
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