Cette semaine, un curieux évènement a refait surface, ou plus précisément est resurvenu. Depuis quelques temps, j'ai repris contact avec une ancienne amie du secondaire, une fille charmante et sympatique, quoiqu'a l'agenda bien rempli. C'est grâce à une antique photo de moi même, retrouvée mystérieusement à travers les vieilles photos de mon grand-père récemment décédé, dont j'avais entrepris de numériser les albums dans le but d'en distribuer une version électronique à la douzaines d'enfants immédiats ainsi qu'aux petits-enfants qui en désirent, et dont je fais partie. Cette mystérieuse photo date de mon secondaire, et où j'y figure en train de participer à un tournoi d'improvisation. Jusque la, rien de bien malsain, mais une autre de mes amies se tient près de moi sur la photo, en train d'improviser également. M'ayant abonné récemment à Facebook, j'y cru bon d'y uploader la photo, afin qu'elle puisse elle-aussi se rappeler ces évènements joyeux passés. En assignant des noms sur les photos, j'eu l'idée mystérieuse de chercher sur facebook pour trouver les gens qui étaient également présents sur cette photo, et j'eus l'agréable surprise d'en retrouver quelques uns. J'y trouvai donc la première amie, celle dont il est question au début de cette entrée.
Pratiquant l'insomnie de manière chronique quand Douce ne dors pas à mes cotés, il fut donc un moment ou j'entrai en contact avec cette amie (appelons la Doris) et j'appris qu'elle exercait un métier en contacts avec des gens en détresse émotives et psychologiques. De fil en aiguille, je finis par lui faire une visite, son internet ayant été piraté par ses voisins de logement, afin de lui sécuriser son équipement. Mais les discussions restèrent au niveau de l'informatique et de son métier.
Curieusement, Douce se sent fatiguée ces temps-ci, et avec mon emploi du temps un peu plus chargé que d'habitude, je termines mes journées tardivement et les rencontres se font rares. Simultanément, Doris avec son emploi du temps chargé termine également assez tard, et pendant quelques jours, nous entamons toutes sortes de sujets, passés présents ou futurs. Ces discussions nocturnes se révèlent très intéressantes, et je me retrouve pratiquement à ne plus dormir, et pour une raison que je m'explique moi-même assez difficilement, ces insomnies inhabituelles se prolongent, malgré le fait que ces discussions avec Doris se font elles aussi un peu plus rares.
J'en suis venu à réaliser que mon MSN est rempli de contacts avec lesquels je ne jases plus vraiment, soit parce que ce sont des usagers absents, ou hors-lignes, ou des connaissances éloignées, avec lesquelles je n'ai seulement que des liens d'Affaires. Je me retrouve donc maintenant avec des sujets plein la tête, et personne avec qui en discuter. Les discussions avec Doris s'essoufflent, visiblement que son emploi du temps la rattrappe, ou encore que mes sujets passent à coté de ses intérêts. Et pour une raison encore inconnue, cela demeure très rare qu'un de ces contacts (a part Douce bien sur) établisse le premier pas.
Il me vient soudainement une vive impression. Est-ce que c'est politiquement correct d'abuser du temps des autres, en leur tenant une conversation sur des sujets variés, ou est-ce que c'est moi qui consacre un peu trop de temps aux autres? Pourtant, rendre les autres heureux est agréable, mais, si on force un peu trop la main, ca fait l'effet contraire. J'aime bien voir Douce, mais quelques fois , il me vient l'impression d'être un peu trop présent à ses cotés. Je me sens de trop avec les gens, comme si ils avaient mieux a faire que d'être avec moi. Pourtant, je fais tout en mon pouvoir pour qu'ils soient heureux, alors ai-je tort? Brrr, ca me fait un petit froid dans le dos... Pourtant, il fait si chaud ici, dans mon bureau, mais a l'intérieur, je ressens un sentiment de froidure, comme si l'espace d'un instant, mon esprit tentait de reprendre le contact avec une planète qui se dérobe sous mes pieds...
Vivement la pièce ce soir, que je retombe sur terre.
vendredi 1 février 2008
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1 commentaire:
Cher Marc,
Il n'y a pas de "trop" être, ou de "trop" présent.
Il y a des "timing", des contextes, des moments de synchronicité, et parfois de l'essouflement c'est vrai!
Tu mes des mots sur certaines de mes propres pensées... mais je te lis aussi entre les lignes!
Bonne pièce!
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