mercredi 30 janvier 2008

Péril en la demeure, prise 2

Après la tentative semi ratée de publication de mon entrée de blog sur la pièce de théâtre à laquelle je participe, je me devais donc de rectifier le tir et de réécrire cette entrée en repartant de zéro. Alors, rassemblant toutes les ressources cérébrales dont je suis pourvu, voici donc la prise 2 de "Péril en la demeure".

Enfin, un projet que j'ai beaucoup à coeur et qui m'a accaparé beaucoup de temps, de ressources et de savoir-faire tire bientôt sa révérence, dans un chant du cygne majestueux. En effet, l'adaptation de l'auberge des morts subites dans laquelle je fais les éclairages, la régie, le support vidéo, audio, la production DVD, la promotion sur le web et en affiches brulera ses dernières planches dans la première fin de semaine du début de février. Ce fut un beau projet, utilisant tout le talent du personnel du collège, des arts plastiques au technicien informatique, en passant par les menuisiers, et n'oubliant surtout pas les vedettes du spectacles elles-même.

Des comédiens, celui qui ressort sans doute le plus, par le contraste de sa personalité habituelle est surement le patron lui-même du collège, qui incarne l'Habitant, un cultivateur du fin fond des terres, qui s'est lancé en politique pour mieux magouiller l'argent de ses concitoyens, de ses discours en joual enflammés qui nous laissent à la fois sur le bord de notre chaise et les bras tombés. Les autres ne laissent pas leur place facilement, et malgré un faible pour le jeu du patron, il est relativement difficile de démarquer lequel tire le mieux son épingle dans le jeu. Il est aisé de voir que les comédiens s'en donnent littéralement à coeur joie, et ce plaisir se répercute directement sur le public, tantot par les apparitions hilarante de Satan, qui tente de corrompre les "Morts Subites" pour mieux s'emparer de l'auberge une fois les "gardiens célestes" auront commis un acte de péché, tantot par les moments dramatiques qui creusent un peu plus dans la vie de ces quatres morts subites.

Une majeure partie du succès de la pièce consiste en sa trame sonore, qui à la manière des grands opéras ou des antiques cinémas muets nous rapproche de l'action sur scène par une prestation "Live" de Cécile et sa harpe en forme de guitare, incarnée par une des professeures du collège de facon littéralement céleste. Ponctuée de chansons de Félix Leclerc revues à la facon clarétaine, l'Auberge des Morts subites nous laisse les oreilles remplies de jolies notes, et surtout de la voix inoubliable de Cécile.

Grand tort serait de passer sous omission l'ambiance de l'accueil de la pièce. Une importance incroyable a été attribuée au petits détails, qui transforment l'entrée de l'auditorium en salon funéraire, où 3 veuves et une soeur endeuilées nous accueillent de leur pleurs, pendant que tronent leur défunts dans de véritables urnes funéraires, commandités pour l'occasion par un Salon funéraire local. Et que dire de mal des décors sur scène! Impossible! La porte des cieux de l'auberge ferait l'envie de St-Pierre lui-même, et l'immense âtre pourvu d'un "faux-yer" est digne du seigneur des enfers, qui y fait régulièrement son entrée.

Les premières représentations devant public obtinrent un tel succès que les billets restants se vendirent comme de petits pains chauds, et parions que les dernières représentations seront riches en émotions, car comme ils se plaisent à le dire; " C'est peut-etre la dernière chance que vous aurez de voir les membres du personnel jouer du théâtre"

Venez en grand nombre!

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