Aujourd'hui, la vie a eu l'air d'un nez d'un dodge caravan 1992 qui vient juste de passer à 3 mm du bumper arrière de ma petite mini voiture. Aurais-je roulé 2km/hrs de moins, probablement que mon auto serait détruite. Aurais-je mal désembrayé la vitesse et fait tourner mes roues sur la glace un peu plus longtemps que j'y restais, empalé entre un imbécile et un bloc de ciment, les flocons de neige tombant doucement sur mon visage ensanglanté, pendant qu'une dernière fois dans ma vie j'essayaient de les attrapper avec ma langue en expirant mon dernier souffle. Et mes petits qui m'attendaient en punition dans leur chambre y auraient bien fini la leur à force de m'attendre.
J'adore la neige. J'adore la conduite hivernale. J'ai la chance de vivre dans un pays ou les premières neiges sont une joie pour la conduite, avant que les charrues étendent leurs voyages de sel, avant que les bancs de neige soient dans le milieu du chemin, avant que les dodges caravans 1992 vertes n'oublient de faire correctement leur stop et que son conducteur ne se rende pas compte qu'il a la vue obstruée par plus gros que lui et aussi par ses vitres trop vite déblayées. Je me promène dans les chemins sinueux avec ma petite voiture minuscule, ne laissant derrière moi qu'un brouillard de neige et un chemin quasi-vierge pour le prochain conducteur qui comme moi, sait apprécier ce moment de parfaite harmonie entre moi, ma voiture, ses pneus et la neige. Est-ce que je suis le seul à trouver que les flocons qui foncent à toute vitesse sur mon pare-brise et qui l'évitent de justesse à la dernière minute ont un petit quelque chose d'hypnotisant et relaxant?
Jusqu'à ce qu'une grosse caravan me ramène à la réalité de la vie. Fiou. J'ai passé proche!
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