En ce petit samedi après midi quiet, assis sur le perron avant de ma maison, tel un assisté social attendant que le temps passe, je me fais manger les membres par les maringouions qui m'assaillent, dévorer des yeux par les passant qui circulent dans ma rue, et cibler par les rouge-gorges qui survolent mon espace aérien.
Assis sur une vieille chaise berceuse à roulement à billes, je regarde d'un oeil intéressé les insectes qui butinent dans le petit buisson devenu grand et fleuri qui est à ma gauche et qui diffuse un arôme divin qui emplit mes narines et me rassasie des odeurs de printemps qui se change tranquillement en été. Sur mon gazon ont poussé des meubles, anciens meubles de mon salon ornés d'une pancarte qui prient les passant de les emmener avec eux. De voir un brin de mon ancienne vie tranquille qui cherche à se sauver de moi me laisse un peu nostalgique. Le bureau de machine à coudre bourgogne antique qui est près de moi est un des quelques trucs qui venaient avec la maison achetée il y a bientôt 10 ans. J'y stockais des outils, babioles, et c'était en quelque sorte un gros vide-poches.
Voisin de lui, une grosse armoire blanche, disposant également de trois tiroirs. C'était une armoire qui appartenais à la mère de mon beau-frère et elle avait abouti dans ma maison vide afin d'abriter les jeux de société et mes multiples DVD, cassettes VHS et a longtemps troné aux alentours de ma cuisine et du salon.
Se prélassant en avant de tout ce beau bazar de souvenir, une ancienne section de lit capitaine, qui servait de rangement aux vêtements hors-saison de mes trois gars. Un peu démantibulée, d'un assemblage pouvant être caractérisée d'hétéroclite, elle a servi aussi de meuble d'ordinateur pour mes trois macintosh que je laissais à la disposition de mes enfants.
Probablement celui qui me manquera le plus, c'est le bureau de direction, un des premiers meubles dont j'avais fait l'acquisition à rabais, dans un recyclo-meuble, étant encore dans l'adolescence. Gardien de mes secrets, souvenirs, trucs de toutes sortes, fidèle atelier de réparation de tout ce qui pouvait me tomber sous la main, il a longtemps été le nerf central de ma maison, hébergeant mon ordinateur, système de transfert vidéo, et toutes les pièces informatiques que j'ai pu conserver sans vraiment en trouver d'utilitées. Etant désormais l'utilisateur d'un fabuleux ordinateur portatif multimédia, il a depuis relégué mon ordinateur aux oubliettes, et le bureau avec.
2 enceintes tronent pour la dernière fois sur ce même bureau, elle-mêmes achetées avec un ampli Marantz l'année dernière à la vente de garage de plessisville. Toutes deux défoncées, elle ont cependant la possibilité d'être reconées, et une fois neuves, devraient êtres d'une qualité remarquable. L'abondance d'enceinte me force désormais à me départir de celles dont je n'ai plus utilité immédiate. Exit.
Accompagnant ce ramassis non homogène sont les autres meubles récemment acquis ou hérités, un vieux chandelier de mon ex blonde, une vieille chaise bistrot s'ennuyant de ses consoeurs identiques, un pneu usagé comprenant une jante compatible Taurus/Sable/Windstar, un meuble de salon emprunté jamais réclamé, une armoire pour système de son, et une bibliothèque incomplète.
Et j'attends, dans ce ciel mi-gris mi-soleil, en ce millieu d'apres-midi odorant, assis sur une vieille chaise cadillac également à vendre, qu'un acheteur vienne me délivrer de mes souvenirs... pour mieux faire place à d'autres flambant neufs!
samedi 21 juin 2008
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